Le diagnostic de performance énergétique ou DPE fournit un classement climatique et énergétique d’un bien immobilier. Avec une note allant de A à G selon la consommation, cette identification de la performance énergétique joue un rôle essentiel dans le cadre d’une transaction immobilière. Voici comment améliorer le DPE d’un bien à louer.
Pourquoi améliorer le DPE avant de louer ?
Améliorer le DPE avant la mise en location d’un bien est une très bonne pratique, car elle vise avant toute chose à améliorer le confort thermique en réalisant des travaux sur les postes de consommation les plus énergivores énergiquement parlant.
Le calcul du DPE a évalué depuis juillet 2021 et aujourd’hui il repose sur différents critères :
- L’isolation thermique ;
- Le type de vitrage ;
- Le chauffage ;
- Le bâti ;
- La consommation énergétique de l’éclairage ;
- La consommation énergétique de la ventilation ;
- Certaines données géothermiques.
L’objectif est toujours d’informer le futur locataire (ou propriétaire) sur la consommation énergétique du bien, mais également de comparer cette consommation avec celle des logements entre eux.
Le but est d’inciter à des travaux de rénovation énergétique et à identifier ce que l’on nomme comme passoire thermique.
Le loyer ne peut pas être réévalué lors du renouvellement du contrat dans les logements de la classe F ou de la classe G.
Article 159 de la loi climat et résilience
Un bon DPE offre une image saine du logement et démontre qu’il y a peu ou pas de travaux de rénovation à réaliser. Ce qui a une incidence dans la transaction immobilière en donnant davantage de confiance au futur locataire ou propriétaire.
Bon à savoir !
Depuis le 1er janvier 2022, la consommation énergétique d’un bien doit être mentionnée dans toutes les annonces immobilières.
Les travaux à envisager
Des travaux d’isolation
L’isolation est un des piliers d’une rénovation énergétique réussie.
En effet, selon l’ADEME, un logement ancien ou mal isolé entraine jusqu’à 25 à 30 % de pertes thermiques par la toiture, entre 10 et 15 % par les fenêtres et entre 7 et 10 % par le plancher.
Les murs peu ou mal isolés laissent jusqu’à 2 à 25 % de pertes calorifiques.
Le double vitrage est une première étape, mais cela est loin d’être suffisant donc.
Il importe d’isoler les combles, qu’ils soient aménageables ou perdus.
Cette isolation peut se faire en intérieur (ITI) ou par l’extérieur (ITE).
Il faut donc changer les menuiseries en plus du vitrage. Pour réduire les pertes thermiques.
Des travaux de ventilation
Afin de lutter contre la condensation, des travaux au niveau de la ventilation sont à envisager pour améliorer votre DPE.
Le renouvellement de l’air avec une ventilation mécanique contrôlée est aujourd’hui essentiel pour une bonne isolation intérieure, ce qui signifie que les différents polluants de l’air et l’humidité sont évacués correctement.
Des travaux sur le système de chauffage
Il est important de pouvoir réguler et programmer le système de chauffage grâce à des thermostats.
Cet équipement permet de réduire la consommation énergétique entre 5 et 15 % en moyenne, sans compter le confort thermique gagné.
Le choix d’une chaudière gaz à condensation offre une belle fiabilité, surtout si vous vous souhaitez vous tourner vers des énergies renouvelables.
Sinon, la pompe à chaleur, le chauffage au bois ou solaire sont des alternatives intéressantes.
Des travaux sur l’éclairage
Pour améliorer le DPE de votre location, il est important de ne pas oublier l’éclairage. Ces travaux sur l’éclairage se regroupent sous l’appellation « relamping ».
En effet, vous pouvez remplacer les ampoules traditionnelles par des éclairages LDE qui favorisent les économies d’énergie. Une lampe LDE consomme 9 fois moins qu’une ampoule à incandescence et dure jusqu’à 50 000 heures.
Le petit bonus : les ampoules LDE améliorent le confort lumineux à condition de choisir un éclairage jaune au lieu de la lumière bleue.
Bon à savoir !
Notez que plusieurs exceptions pourront échapper à l’obligation de travaux :
- les logements soumis à des contraintes architecturales ou patrimoniales,
- les logements pour lesquels le coût des travaux est disproportionné par rapport au prix du bien,
- les logements situés dans une copropriété qui refuse d’engager des travaux de rénovation énergétique.
Notez que le propriétaire devra effectuer l’ensemble des travaux nécessaires à titre privé et prouver que la copropriété ne souhaite pas engager des travaux.
Recommandations d’usage et d’entretien pour un bon DPE
L’amélioration du DPE d’un bien immobilier prend en compte l’usage et l’entretien des équipements et du bâtiment.
Il s’agit concrètement, de bonnes pratiques qui sont faciles à mettre en place au quotidien et qui apportent un confort thermique très rapidement.
Quels sont ces petits gestes qui participent à améliorer le DPE ?
En voici une liste non exhaustive :
- Aérer quotidiennement le logement (5 minutes au minimum) ;
- Poser des stores ou et des volets ;
- Choisir des ampoules de basse consommation ;
- Débrancher les appareils électriques en veille ;
- Installera un mitigeur thermostatique ;
- Nettoyer les grilles d’entrée d’air et les grilles de la VMC ;
- Programmer un entretien annuel de la chaudière le cas échéant ;
- Installer un pommeau de douche à faible débit ;
- Etc.
Ces petits gestes ne suffisent pas seuls à améliorer le DPE, car ils doivent compléter des travaux de rénovation énergétiques.
En effet, les nouvelles directives du DPE offrent des informations supplémentaires comme les économies financières réalisées par les recommandations ou la fréquence d’entretien pour chaque type d’équipement.
Aides et dispositifs financiers de l’État
Pour réaliser vos travaux énergétiques et améliorer le DPE de votre location, plusieurs dispositifs financiers sont désormais accessibles selon votre situation et surtout le type de travaux envisagés.
Avec le chèque Energie, davantage recommandé pour les foyers modestes, le montant de l’aide varie entre 100 et 200 €. Il se trouve généralement sous la forme d’un chèque travaux.
La Prime Énergie permet d’indemniser une vingtaine de travaux en matière d’isolation, de chauffage, de ventilation et d’EnR (énergies renouvelables).
Cette prime dépend de la complexité du chantier.
MaPrimeRenov’ est une prime forfaitaire solidaire de l’ANAH. Elle dépend de la nature des travaux et du niveau de vos revenus.
Son montant peut atteindre jusqu’à 10 000 € pour un foyer modeste qui cherche à installer un pôle à granulés par exemple.
Enfin, la rénovation énergétique de votre bien peut être prise partiellement en charge par un écoprêt à taux zéro (ou éco-PTZ) avec u montant variant entre 7000 et 30 000 €, sans intérêts et remboursables sur 15 ans.
Important !
À partir de 2025, le DPE sera un impératif pour qu’un logement soit loué nu ou meublé comme résidence principale.
Les logements les plus énergivores (consommation de plus de 450 kWh/m2) sont interdits à la location à partir du 1er janvier 2023.
À partir du 1er janvier 2025, ce sera au tour de tout les logements de la classe G, à partir du 1er janvier 2028, ce seront les logements de classe F et dès le 1er janvier 2034 – la classe E.
Comment améliorer le DPE de votre bien locatif : ce qu’il faut retenir
- Effectuer des travaux d’amélioration a niveau de l’isolation, de l’aération et du chauffage,
- Adopter de petits réflexes quotidiens,
- Penser aux aides publiques pour améliorer le DPE.